Biographie
Francesca Brenda Née d’une famille d’artistes. Francesca Brenda se passionne dès son plus jeune âge pour la peinture, héritage de son père, originaire de Curaçao. De mère française, elle est élevé à Bogota par sa grand-mère colombienne ou elle fait connaissance dès son adolescence des violentes contradictions de cette société extrême. Elle participe aux mouvements destinés à faire évoluer les disparités flagrantes. Obligée de quitter rapidement le pays, elle se réfugie au Costa Rica, voyage en Amérique centrale, en Europe, au Liban, au Maroc, en Egypte, et à HongKong. Aujourd’hui installée à Paris, elle nous offre une peinture de l’instant. Ces regards intenses révélés par un trait vif, presque tranchant. Ces visages nous interpellent, nous regardent aussi. Sont-ils espiègles, rieurs, jaloux, amoureux, ambigus … ! Déstructurés, ils nous surprennent autant qu’ils nous ravissent. Et c’est emporté par l’amplitude de son geste que nous arrivons aux portes de l’abstraction. Francesca a un rapport charnel avec la toile blanche de son futur tableau. Elle la prépare longuement à l’ancienne, la tend sur le châssis, passe plusieurs couches de colle de peau de lapin et la blanchit tout en étant attentive à laisser apparaître la trame du tissus qui doit faire partie de l’ensemble. Ce travail dure deux à trois jours entre séchages et nouvelles couches. Ensuite la toile blanche la fascine longtemps avant qu’elle ne commence à peindre. Elle semble faire le vide, rassembler ses forces et ses émotions avant de se lancer dans l’aventure de la création. Puis la toile, tendue sur son châssis, est posée à plat sur le sol et le travail commence. Accroupie devant ou tournant autour de la surface vide, le geste est rapide, parfois violent ou doux, rond ou pointu. La danse s’apaise. Un long moment se passe à regarder l’esquisse. L’expression qu’elle a voulu jeter sur la toile est-elle assez forte, assez juste. Elle peaufine. L’alchimie s’est elle accomplie ? Souvent le premier jet est le plus vrai, le plus sensible... Le temps passe, elle continue à tourner autour. Y a-t-il un mouvement de trop qui perturbe l’émotion, qui l’affaiblit ? La question peut se poser une heure, une journée, une semaine... si le moindre soupçon d’ennui apparaît, si les personnages ne “parlent” pas assez fort, la toile est détruite. Ils ne sont pas faits pour décorer mais pour habiter la pièce et pour cela ils n’ont pas le droit de lasser ceux avec qui ils vivent. Pas question de “faire tapisserie” et ils le disent… Expositions principales :